L’EDPIA (European Digital Payment Industry Alliance) est très active sur le sujet du modèle économique du paiement
- Dans un premier document, elle constate les effets positifs 5 ans après l’entrée en application du Règlement Interchange. Cependant, elle recommande au régulateur de ne pas s’arrêter en chemin dans son analyse des coûts du paiement par carte et de tenir compte des autres évolutions de l’écosystème depuis 2015. A savoir, (i) l’existence de réglementations nationales (droit de la consommation, droit des contrats) qui constituent encore des freins à un véritable espace unique des paiements, (ii) l’entrée en application de la DSP2 et du RGPD, (iii) la prédominance du mobile pour les paiements digitaux, (iv) la consolidation des acteurs du paiement à échelle européenne.
- Dans une seconde publication, elle donne quelques chiffres clés sur la baisse en volume des transactions de paiement constatée au plus fort du confinement (près de 70% sur la période mi-mars / mi-mai 2020) alors que dans le même temps les remboursements étaient multipliés par 22 (11% des transactions contre 0,5% en temps habituel). L’EDPIA attire l’attention sur le risque systémique que cela constitue dans le secteur du tourisme et des transports lorsque le pic de remboursements (+35%) ne se compensait pas naturellement avec les encaissements (-98%).
De son côté, l’ACPR, après enquête auprès de 15 néobanques, constate que bien que leur PNB augmente dans l’absolu, il baisse en matière de contribution par client (de 106€ en 2016 à 99€ en 2018). A ce titre, l’ACPR constate que le modèle économique basé sur « un compte / une carte » n’est pas suffisant pour atteindre l’équilibre et qu’une diversification des sources de revenus est nécessaire pour ces néobanques.
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